Pourquoi construire en bois ?

La commande publique est un enjeu économique majeur. Le total des marchés publics en France est estimé à 200 milliards d’euros/an, soit 10% du PIB
Élus, il est de votre responsabilité de donner l’exemple en utilisant du bois dans vos projets ! 

Pour l’environnement

1 m³ de bois dans un bâtiment évite l’émission de 1,1 tonne de CO2. Utiliser du bois permet de lutter contre le réchauffement climatique, préserve les ressources minérales non renouvelables et permet de gérer les espaces forestiers.

Pour l’emploi

50 m³ utilisés dans un bâtiment, créent ou maintiennent 1 ETP direct + 1,5 ETP induit dans la filière. Utiliser du bois local permet de conserver ces emplois sur votre territoire, créé de la vie dans vos villes et villages.

Pour l’économie

En utilisant du bois local transformé par des entreprises locales, jusqu’à 89 % de l’argent investi reste sur votre territoire. Cela contribue à dynamiser et structurer une filière territoriale.

Construire en bois n’entraîne pas de coûts supplémentaires pour le maître d’ouvrage, dès lors que le bois ne vient pas se substituer au dernier moment au matériau avec lequel avait été conçu le projet.
Il est donc essentiel de prendre la décision de construire en bois le plus tôt possible. D’autres facteurs peuvent fortement impacter le projet : les conditions du chantier (accessibilité, etc.) ; la nature du sol, les lots maçonnerie, fluides et équipements ou encore les choix architecturaux. Ainsi, régulièrement, par sa facilité de mise en œuvre et sa légèreté, le bois offre des solutions moins coûteuses que celles dites « traditionnelles ».

 

Le bois est un matériau qui permet la réalisation d’enveloppes thermiques performantes. Des bâtiments bien isolés sont moins couteux en chauffage et en climatisation !

Le bois est naturellement isolant. Il réduit les ponts thermiques et supprime les effets de condensation via son rôle de régulateur d’hygrométrie. Les systèmes constructifs tels que les murs à ossature bois ou l’assemblage poteaux/poutres, couplés à une bonne isolation, permettent d’avoir une continuité de l’isolation et donc d’éviter les pertes de chaleur, ou les surchauffes en été.

Construire en bois est également plus rapide. Cela permet de réduire les frais bancaires d’un emprunt (frais intercalaires) ou de louer plus rapidement les locaux. C’est une forme d’économie que l’on oublie souvent de prendre compte.

Le bois présente un rapport résistance mécanique/poids exceptionnel. Ses caractéristiques permettent des réalisations intéressantes : grandes portées, grands espaces sans poteaux, larges ouvertures dans les murs, etc.

Contrairement aux idées reçues, la superficie de la forêt française est en constante augmentation depuis le début du XIXème siècle. La gestion durable, soit un prélèvement raisonné des bois arrivés à maturité, permet un renouvellement de la ressource forestière. Le bois est également le seul matériau en quantité importante dont le stock se renouvelle à une échelle de temps humaine : une centaine d’années.

En outre, l’utilisation de la ressource bois pour de la construction permet à la forêt de jouer pleinement son rôle de puits de carbone. En effet, la forêt séquestre du CO2 lors de la croissance des arbres. Remplacer des matériaux par du bois est la solution ayant le meilleur impact sur le climat. Le carbone atmosphérique piégé par la croissance des arbres se retrouve ensuite stocké durablement dans les constructions.

 

La construction bois se prête bien à une préfabrication en atelier. Sur le chantier, seul l’assemblage des murs quasi terminés est réalisé en quelques jours, sans temps de séchage. Cette rapidité de mise en œuvre obtenue grâce à la précision des études menées en amont, réduit les nuisances liées à la fabrication sur site et à la reprise de percements et autres, typique des chantiers béton par exemple. Ce système réduit les désagréments pour le voisinage, permet de construire vite (idéal pour les bâtiments scolaires par exemple) et optimise également la qualité de travail pour les ouvriers (travail en atelier).

La construction bois correspond à une filière sèche, c’est-à-dire sans utilisation d’eau sur le chantier.

De même, peu de déchets sont générés par le bois sur un chantier. Et ces déchets sont principalement recyclables.

Le bois fait partie du patrimoine architectural de notre région comme en témoignent les maisons à colombages, les planchers, les charpentes, les toitures, etc., qui composent nombre des plus beaux villages de France ou de grands sites d’Occitanie tels Saint Cirq Lapopie, Conques, mais aussi l’essentiel de nos villes et villages.

Utilisé en mélange avec la pierre, en structure (charpente, plancher, etc.) ou dans le mobilier, le bois fait partie des matériaux traditionnels de la construction et de l’aménagement intérieur ou extérieur.

Par ailleurs, la construction bois, ce n’est pas uniquement le chalet suisse ou la maison contemporaine.

La technicité et la multiplicité des systèmes constructifs permettent à la construction bois d’être en cohérence avec le style architectural de chaque territoire et de chaque projet et il n’est pas obligatoire d’avoir du bois en revêtement extérieur.

La mise en œuvre de bois local dans les projets permet un maintien de la valeur ajoutée sur le territoire.

Un calculateur a été élaboré par les Communes forestières avec le cabinet BIOM Work. Cet indice calcule le taux de maintien de la valeur ajoutée d’un projet dans son territoire. Il prend notamment en compte l’origine du bois, la structure des entreprises ainsi que leurs lieux d’implantation.

Pour un projet valorisant du bois dont l’origine est garantie locale, mis en œuvre par des entreprises locales (le « local » étant défini dans un rayon de 80 km), 89 % du montant des lots bois retombent directement sur le territoire sous forme d’aménités économiques, sociales et environnementales, contre seulement 28 % dans les cas où l’origine du bois et des entreprises est étrangère.

L’utilisation d’une ressource locale participe au renforcement des dynamiques territoriales. La ressource bois se trouve principalement sur des territoires ruraux tandis que la demande se concentre sur les territoires plus urbains. Développer la construction en bois local permet ainsi de favoriser les coopérations entre territoires voisins et de participer au développement d’une filière économique non délocalisable.

Un bâtiment en bois n’est pas obligatoirement revêtu de bois à l’extérieur. Plusieurs autres revêtements de façades sont possibles. Le choix est effectué en conciliant les dessins architecturaux et les aspects liés à l’entretien.

Si le choix est effectué de mettre du bois façade, il faut savoir que toutes les essences de bois ne peuvent pas être mises en extérieur sans traitement et dans n’importe quelle configuration. Il est important de bien réfléchir à la façade du bâtiment pour avoir un vieillissement uniforme du bois. Naturellement, en vieillissant, le bois va foncer, devenir gris. Cela n’altère pas la durabilité de la façade si le choix de l’essence et la mise en œuvre ont été fait correctement. Si l’on veut conserver une teinte « miel », il faudra entretenir le bois avec des produits adaptés tous les 3 à 5 ans et prévoir ces frais d’entretien dans les budgets liés au bâtiment en question.

Le vieillissement d’aspect du bois est rapide. Ainsi, pour prendre la bonne décision quant au revêtement du bâtiment, il faut demander à l’architecte un visuel du bâtiment non pas à sa livraison, mais une fois vieilli !

La construction bois offre aujourd’hui les solutions techniques pour construire des bâtiments de grandes hauteurs (R+18) ou de grandes portées (jusqu’à 40 m sans piliers centraux). L’ensemble des tests et vérifications ont été validés par les bureaux de contrôle pour apporter toutes les garanties, y compris en zone de sismicité élevée où le bois se révèle être un véritable atout.

Le bois peut également être mis en œuvre avec d’autres matériaux pour optimiser l’investissement et la tenue mécanique de l’ensemble.

La règlementation sur les Établissements Recevant du Public (ERP) est identique quel que soit le matériau de construction utilisé. Le bois ne fait pas l’objet de contre-indication particulière en matière de règlementation incendie dans les ERP. Il en va de même en matière d’accessibilité aux personnes handicapées. Une mise en œuvre adaptée permet de réaliser tous les projets possibles.

Contexte Légal

Plusieurs textes de loi et règlement font une place de choix pour le bois dans le projet.

Code de l’environnement – article L228-4 : « La commande publique tient compte notamment de la performance environnementale des produits, en particulier de leur caractère biosourcé. Dans le domaine de la construction ou de la rénovation de bâtiments, elle prend en compte les exigences de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et de stockage du carbone et veille au recours à des matériaux issus des ressources renouvelables “.

Loi relative à la transition énergétique et à la croissance verte – Article 8-II : « Toutes les nouvelles constructions sous maîtrise d’ouvrage de l’État, de ses établissements publics ou des collectivités territoriales font preuve d’exemplarité énergétique et environnementale et sont, chaque fois que possible, à énergie positive et à haute performance environnementale. »

Loi Grenelle 2 du 12 juillet 2010 est venue faciliter l’utilisation du bois dans la construction en énonçant qu’« un permis de construire, un permis d’aménager, ou une déclaration préalable ne peut s’opposer à l’utilisation de matériaux renouvelables ou de matériaux, procédés de construction permettant d’éviter l’émission de gaz à effet de serre…. »

Le bois fait vivre nos territoires !

La ressource locale est bien présente. En Occitanie, toutes les essences de bois sont disponibles pour construire de manière durable. Les entreprises et les savoir-faire sont également présents.

Pour autant, il n’est pas toujours possible de tout faire avec la ressource locale. Le principe est de rechercher les solutions les plus locales possibles et d’élargir le cercle des recherches en fonction des difficultés et des contraintes. Une ressource bois ou des savoir-faire peuvent alors être mobilisés dans un rayon plus large pour réaliser un projet de qualité, optimisé.

Utiliser du bois local permet un retour au territoire de 89 % de l’investissement de la collectivité contre seulement 28 % dans le cas de bois d’importation. (Résultats issus du modèle de calcul ART (Analyse des Retombées sur les Territoires

Vos projets en bois local valent plus qu’ils ne coûtent !